Un nouveau dans la bande
Dans les articles précédents, nous avons déjà décrit deux récepteurs importants : les fuseaux neuromusculaires et les organes tendineux de Golgi.
Dans cet article, nous allons décrire la troisième catégorie fondamentale, permettant d’envoyer les informations nécessaires au système nerveux central afin d’améliorer la proprioception et la santé articulaire. Il s’agit des récepteurs articulaires.
Les récepteurs articulaires
Il existe de solides preuves que les structures sensorielles localisées au niveau ou autour des articulations contribuent à la proprioception. Comprendre les propriétés des récepteurs articulaires ainsi que leur fonctionnement est nécessaire à l’analyse du fonctionnement proprioceptif du corps humain.
Lorsque l’on étudie la littérature, deux catégories de récepteurs sont distinguées, les récepteurs musculaires (FNM et OTG décrits dans les articles précédents) et les récepteurs articulaires. Certains auteurs ont tenté de déterminer lesquels étaient les plus importants et sont finalement arrivés à la conclusion que tous les récepteurs étaient nécessaires pour développer un sens proprioceptif complet.
Les récepteurs articulaires comprennent deux types de mécanorécepteurs, les corpuscules de Pacini et de Ruffini :
Les premiers sont essentiellement placés au sein des jonctions myotendineuses et les couches capsulaires profondes (le premier tissu qui recouvre les deux os formant une articulation).
Les seconds sont plutôt retrouvés au sein des couches capsulaires extérieures, les ligaments des articulations périphériques ainsi que la peau.
De nombreuses études ont été menées sur le rôle de ces récepteurs. Les récepteurs articulaires ont des fonctions spécifiques. En effet, au cours d’une rotation de l’articulation, la capsule articulaire est étirée d’un côté (détectée par les corpuscules de Ruffini) et compressée de l’autre coté (détectée par les corpuscules de Paccini). Cependant, il a été démontré que ces récepteurs n’ont une fréquence de décharge qui augmente que lorsque l’articulation se trouve proche de ses amplitudes extrêmes. Les auteurs sont donc arrivés à la conclusion que les récepteurs articulaires n’étaient activés que pour des amplitudes extrêmes et qu’ils servaient alors de détecteurs de limite articulaire.
Ainsi, pour pouvoir les recruter, il est nécessaire que l’articulation puisse bouger dans toute son amplitude physiologique, sinon, le système nerveux central aura une perte d’informations.
Ensemble, on est plus fort
Les récepteurs musculaires, à savoir les FNM et les OTG, augmentent leur fréquence de décharge de façon constante tout le long du déplacement de l’articulation tandis que les récepteurs articulaires, eux, n’interviennent qu’au moment des amplitudes extrêmes.
C’est pour cette raison, qu’à MTE, nous pensons que l’ensemble des récepteurs, musculaires et articulaires, était nécessaire pour développer un sens proprioceptif complet.
Nous verrons dans les prochains articles comment améliorer le recrutement de ces différents récepteurs afin d’améliorer la santé des articulations, les degrés de liberté et limiter ainsi le risque de blessure.
Merci d’avoir lu cet article
Motion Therapy Expert