Lorsque l’on se lance dans l’entrainement, on a tendance à partir tête baissée en essayant de trouver le « meilleur » programme, celui qui nous amènera tout droit vers nos objectifs. Evidemment, ça ne fonctionne pas.
A MTE, nous pensons qu’il faut d’abord apprendre à se connaître, savoir ce que nous sommes capable de faire et surtout ce que nous ne sommes pas capable de faire, avant de pouvoir décider du programme d’entrainement.
C’est ce que l’on appelle le point A : l’état actuel de la personne, qui elle est aujourd’hui, à l’instant t.
Un adage en médecine, qui nous vient directement d’Hippocrate, énonce « Pimum No Nocere » (d’abord ne pas nuire). Nous pensons que si la majorité des programmations respectaient ça, il y aurait beaucoup moins de monde chez le kinésithérapeute.
De quoi es tu capable ?
C’est la question qui guide notre bilan afin d’établir le point A. Qu’est ce que l’être humain en face de nous est capable de faire, qu’est ce qu’il n’est pas capable de faire. Quels sont ses points forts, quels sont ses points faibles.
La majorité des personnes n’en ont aucune idée. Ils font de suppositions. Et ensuite utilise une programmation aléatoire, qui n’est en aucun cas, crée selon leurs caractéristiques. Et ils s’étonnent ensuite que ça ne fonctionne pas. S’entrainer ou se soigner de cette manière, c’est comme jouer à la loterie. Sur un malentendu, ça peut passer.
Prenons un exemple : vous cherchez à améliorer vos performances en squat. Vous ne faites aucun bilan articulaire (qui aurait révélé l’incapacité de vos hanches à tourner et se fléchir à plus de 90°, et vos chevilles à réaliser une flexion). Vous trouver une superbe programmation avec du squat complet (parce que c’est mieux) 3 fois par semaine. Vous vous lancez, et au bout de 3 semaines, vous ressentez une douleur dans le pli de l’aine. Au bout de 2 mois, vous ne pouvez plus squattez. Vous allez chez un kinésithérapeute.
Comment établir le point A ?
A MTE, nous pensons qu’il y a deux facteurs primordiaux qui doivent être définis afin d’établir le point A : la capacité articulaire et le niveau de force absolue.
La capacité articulaire correspond à ce que vos articulations sont capables de faire (et évidemment de ne pas faire). Est-ce que vos hanches sont capables de réaliser une rotation interne et externe, sont-elles capables de se fléchir activement à plus de 90° ? Vos épaules sont-elles de vraies épaules ? Ou bien est ce que ce sont vos omoplates qui réalisent la fin du mouvement ou bien votre extension lombaire ?
Il s’agit donc de réaliser un bilan articulaire précis afin d’évaluer chaque articulation et de déterminer les axes de travail.
Le niveau de force absolue représente la capacité de votre système nerveux à générer de l’intensité.
Si on prend votre cerveau et qu’on le pose sur la table. Il ne sert à rien
Si on prend vos tissus, qu’on les pose sur la table. Ils ne servent à rien
Ils ne fonctionnent qu’ensemble. C’est une symbiose entre un système nerveux efficace, capable de générer de hauts niveaux d’intensité (recrutement spatial et temporel) et des tissus périphériques de qualité capable de bouger dans toutes les directions et de supporter de hauts niveaux de contrainte.
Voilà ce que l’on cherche à évaluer pour déterminer le point A. Quelles sont les capacités des tissus périphériques et du tissu nerveux. Et comment fonctionnent ils ensemble ?
Déterminer le point B
Une fois que le point A est déterminé, que l’on connaît l’état actuel de la personne. Alors il faut déterminer son point B, là où l’on souhaite l’emmener. Nous verrons qu’il existe 4 paramètres clés.
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Motion Therapy Expert