Physiopathologie
L’arthrose est une pathologie du cartilage articulaire qui entraine sa dégradation.
Le cartilage articulaire est avasculaire, non lymphatique et sans innervation. Les chondrocytes représentent la cellule principale, accompagnée par la matrice extracellulaire (MEC) composée à 70% d’eau et de collagène de type 2 (on retrouve également des agrécanes, protéoglycanes, et d’autres formes de collagène).
Tous les composants du cartilage sont synthétisés par les chondrocytes, qui joue un rôle clé dans le maintien de l’environnement cartilagineux en maintenant un équilibre entre la production des composants de la MEC et la production d’enzymes de dégradation, entrainant un turnover entre les processus anaboliques (production) et cataboliques (destruction).
L’importance des contraintes
Le métabolisme du cartilage articulaire est stimulé par les contraintes mécaniques, détectées par les mécanorécepteurs situés à la surface des cellules. Au travers du processus de mécanotransduction, les signaux mécaniques modulent l’activité biochimique des chondrocytes, induisant la biosynthèse de molécules afin de préserver l’intégrité du tissu.
Les contraintes sont donc essentielles à la bonne santé du cartilage ! Mais des contraintes excessives auront l’effet inverse entrainant une cascade de réaction auto-immune qui aboutira à la destruction du cartilage et l’apparition d’arthrose.

Une maladie inflammatoire “auto-immune”
Lorsque le processus inflammatoire de l’arthrose est lancé, il est très difficile de l’arrêter. Tout ce que l’on peut faire c’est essayer de le ralentir afin de préserver la fonction de l’articulation. En effet, l’état des tissus n’est pas toujours en lien avec la douleur et la fonction de l’articulation. Vous pouvez donc avoir beaucoup d’arthrose et aucune douleur ! Tout comme il est possible d’avoir très peu d’arthrose et beaucoup de douleurs !
A MTE, nous pensons que la seule solution pour lutter contre l’arthrose c’est le mouvement. En effet, en conservant l’intégralité des degrés d’amplitude disponible au sein de l’articulation, les contraintes sont mieux réparties et donc moins excessives en un point de l’articulation. Au contraire, si la capacité de mouvement diminue, les contraintes vont être rassemblées en un point (pression = force / unité de surface) et alors accélérer le processus arthrosique.
Nous comprenons donc qu’il est essentiel d’offrir à l’articultaion la plus grande surface possible afin de répartir les forces et de diminuer la pression. En prévention, il s’agit donc d’obtenir la plus grande amplitude active possible sur l’articulation. En traitement, l’objectif sera d’au moins conservé ce qui a été acquis, de maintenir la fonction de l’articulation (pour éviter l’atrophie musculaire) et is possible essayer de regagner quelques unités de surface.
Le secret : travailler spécifiquement sur l’articulation et les tissus qui la constituent !
Merci d’avoir lu cet article
Motion Therapy Expert